Ecrire

   Colette pour tout ce qu'elle est

Ecrire un roman, je n'ai jamais cru cela facile. Mais quand j'ai eu envie moi-même de mettre des mots sur le papier, je me suis bien rendue compte de la difficulté de l'exercice. Et pourtant Dieu sait que j'en avais des choses à raconter. de mes premiers émois à mes dernières désillusions.

Mais je me rends bien compte dès les premiers mots que d'un roman je pars sur une vie. Sur ma vie. Et que tout cela finalement je ne sais pas le raconter.

Je pense à Lou, qui écrit, envers et contre tout, qui met des mots sur le papier, et qui raconte, se raconte parfois, avec des mots plein de douleur et de vécu.

Quant à moi, passées les vingt premières pages, je sèche, je me dis surtout que tout cela ne mène à rien, que je ne sais pas raconter les histoires, et que ce que je suis en train d'écrire n'est que le reflet de ma pauvre vie, sans grand intérêt sans doute.

Ecrit-on pour soi ou pour les autres ? Ecrivons-nous parce que notre imagination débordante nous entraîne vers des mondes inconnus ou parce que nous avons besoin de mettre sur le papier nos émotions et nos expériences ?

Bref, je ne suis pas prête encore à écrire un roman je crois, mais je sens que cela viendra un jour.

Et en avant première, voici quelques lignes de ce que j'ai écris déjà (péniblement !). A vous de juger ! C'est pris en plein milieu (enfin en plein milieu de 20 pages ça ne fait pas grand chose non plus...)

Assise sur ce banc je repense à ma vie passée.

Joëlle m’a quittée, j’ai eu tant de mal à m’en remettre que je me demande même si je m’en suis vraiment remise. Sur le coup, ça été comme un tremblement de terre, comme si le monde s’écroulait autour de moi. Et le monde s’est écroulé autour de moi. Et tout ce que j’avais construit avec Joëlle, tout ce que en quoi j’avais cru, s’est effondré. Ce furent d’abord des semaines à essayer de comprendre, à l’appeler sans cesse, à harceler sa copine. Puis ce furent des semaines à dialoguer sur minitel (mais oui c’était l’époque) pour essayer de l’oublier et de rencontrer quelqu’un d’autre. Sans conviction, mais un jour le quelqu’un ce fut Laurence, une fille un peu différente, une intello, prof de philo, et qui, miracle, s’intéressait à moi. Elle était jolie, intelligente, drôle, quelque chose entre Sandrine Bonnaire et Jodie Foster ! Bref il aurait fallu que je sois vraiment insensible pour ne pas craquer ! Et pourtant…

Je me souviens d’une soirée exquise avec Laurence, nous avions bu un verre, dîné, flirté, et puis elle m’avait raccompagnée chez moi. J’habitais à l’époque dans un coin reculé du 20^e, et presque malgré moi, je lui avais proposé de venir boire un verre à la maison. Elle me plaisait vraiment, je ne pensais plus à Joëlle à ce moment-là, et puis, je ne sais pas pourquoi, arrivée chez moi, on s’est embrassées, et puis je me suis juste sentie incapable d’aller plus loin. Pourquoi, je ne sais pas. J’ai sans doute laissé passer là une belle personne, mais quelque part je pensais tellement à Joëlle à ce moment-là que vraiment je me suis sentie incapable d’aller plus loin avec Laurence. J’ai appelé un taxi et je lui ai demandé de partir, en lui disant que je n’étais pas prête. Elle a sans doute dû me prendre pour une folle, ce que j’étais surement ! Quel dommage, quel gâchis, j’y pense encore et je me dis que j’ai sans doute laissé passer quelqu’un qui aurait pu avoir une place dans ma vie. Je n’ai plus jamais revu Laurence. Mais j’y pense encore, parfois.

Bon bref, je ne sais pas si je dois continuer ou m'arrêter tout de suite. Ni même si je suis capable de continuer, ou si ça en vaut même la peine

Comments

[ROGER Nathalie]

Mais, c'est un vrai plaisir de vous lire, pourquoi ne pas continuer ?



Ecrivez, continuez.... Il faut poursuivre...



Courage !



J'attends de lire la suite, et avec un peu d'impatience...