j'écris parce que je suis

compliqué d'écrire après toutes ces conversations. Non je n'écris pas pour être lue, j'écris juste pour exister, parce qu'un jour ce besoin est venu de poser des mots sur du papier, parce que c'est juste sorti comme ça, un jour. Je crois que je regretterai toute ma vie de ne pas être un écrivain et d'être juste capable d'écrire les contrats qui permettront aux autres de publier leurs livres. Ecrivain frustré me dirait Y. Mais si je m'exprime ici c'est aussi parce que quand les mots sortent de moi je me sens exister, exister pour sans doute ne rien raconter mais exister quand même. Bref du vent tout ça. Je suis comme je suis ? mais je suis quoi en fait ? Alors puisque je ne suis rien vraiment, autant reprendre les mots d'un autre :

"Elle écrit seule à sa table et son café refroidit..."

j'aurais aimé avoir ce talent là pour dire ces mots là. Qui de Goldman ou d'un autre sait dire ces choses

"On ne ment qu'avec des mots, des phrases qu'on nous fait apprendre"

"Dans chacun de tes gestes un aveu, un secret dans chaque attitude"

"Sa façon de marcher dans mon rêve, son parfum qui s'évanouit,

quand elle disparait de ma vie, tout était dit"

Triste aveu de mes incompétences littéraires, citer JJ Goldman ! Pour couronner le tout, je pourrais bien citer du Marc Levy aussi et ma foi en cherchant bien... mais non j'ai mieux quand même :

"Je poursuis mon chemin vers le havre inconnu

les femmes de désir ont blessé mon coeur nu

Dans la perversité de leur inquiétude

Elles ont outragé ma calme solitude.

(...) Je sens mourir en moi la tristesse et la haine,

En écoutant leur voix murmurante et lointaine.

Voyant planer sur moi l'azur des jours meilleurs

Je les suivrai, j'irai selon leurs voeux ailleurs

Puisque ces femmes-là sont la rançon des autres,

Quels jours dorés et quels soirs divins seront nôtres !"

Je suis sûre que J. et G. sauront reconnaître son auteur, je sais que Fl. la connaît par coeur