ça serait du vieux pain mélangé à un oeuf, du lait, du sucre et de la vanille ou un peu de cannelle

et ça serait juste le goût de mon enfance. Le goût des goûters à 4h, que me préparait ma maman.

ça serait juste comme un goût d'enfance, quelque chose de perdu (comme le pain ?) et que l'on sait qu'on ne retrouvera jamais.

ça serait juste ce goût d'enfance, qui n'existe que par le souvenir que l'on en a

Ce serait comme la madeleine de Proust, un souvenir lointain, quelque chose qui surgit du fond de la mémoire

ça serait toute l'enfance qui remonte, tous les souvenirs qui reviennent, maman qui m'attendait après l'école avec mon gouter

ça serait comme une nostalgie d'un temps passé, trop aimée, trop couvée

Et puis ça serait comme un goût d'enfance, de bonheur et d'amour total, un monde préservé du monde, un monde juste rempli d'amour.

Mes parents se sont aimés pendant 55 ans et l'expression "jusqu'à ce que la mort vous sépare" a pris un jour tout son sens, du moins le jour où mon père a décidé de quitter ma mère pour aller voguer tout seul au paradis. J'espère de tout mon coeur, moi qui ne suis pas croyante, qu'un jour ils s'y retrouveront.

J'ai de mon enfance la nostalgie d'un monde rempli d'amour, d'un monde où pauvre petite fille seule je ne retrouvrais que des adultes face à moi. des adultes aimants, des adultes couvants comme des poules leur portée mais des adultes toujours. Jamais je n'ai vécu entourée d'enfants, seule très très dernière d'une portée et à qui ma mère m'a dit un jour maladroitement qu'à son age elle ne s'attendait pas du tout à etre enceinte. C'est vrai qu'en 1964 à 42 ans on ne faisait plus d'enfants ! aujourd'hui ça paraîtrait presque courant.

pain perdu

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