Cette Soeur Sourire qui portait si mal son nom et dont le destin a été tragique.

Elle croyait que l'amour de Dieu était plus facile à atteindre que celui des hommes (ou des femmes ?).

Elle croyait que s'enfermer dans un couvent allait la rendre libre enfin.

Elle croyait avoir trouvé la paix et donné enfin un sens à sa vie.

Mais tout cela n'était que fuite et faux semblant.

L'absence d'emour de sa mère avait asséché son coeur et freiné ses élans.

Mais c'est la guitare dont elle ne se séparait jamais qui lui a montré le vrai sens de sa vie : la musique. Un air entraînant, une petite chanson joyeuse ont donné vie à son Dominique, ritournelle écoutée avec passion à l'époque et vendu à des millions d'exemplaires dans le monde entier.

Mais l'amour qui lui manquait tant et qu'elle ne savait pas donner a fini un jour par sortir d'elle et se manifester, balayant d'un coup toutes les hypocrisies et les faux semblants. La femme qu'elle avait refusé d'aimer à 20 ans et qui l'avait sans doute, par peur ou par honte, décidée à entrer au couvent était là, elle l'attendait, elle l'aurait attendue toute sa vie probablement. Mais toute une vie, finalement c'est bien court pour un aussi grand amour.

J'en parle maintenant parce que je viens de voir ce très beau film, biopic d'une femme injustement méconnue et dont ne reste qu'un petit refrain. Un film porté aussi par Cécile de France, belle, lumineuse, stupéfiante dans un rôle tellement à l'opposé de ceux qu'on a l'habitude de lui voir jouer.

Soeur Sourire

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